Ancienne élève de la Fémis, Alice Douard a déjà réalisé deux courts métrages abordant des thèmes chers à son cœur : la féminité et la place de l’individu au sein d’un groupe. Récompensée il y a deux ans par le César du meilleur court métrage pour L’Attente, elle poursuit cette exploration intime et engagée avec Des preuves d’amour, son premier long métrage en lice pour la Caméra d’or et présenté à la Semaine de la critique, où elle développe ces thématiques en se concentrant sur l’arrivée d’un enfant au sein d’un couple homosexuel. Le récit suit Céline (Ella Rumpf, César de la meilleure révélation féminine pour Le Théorème de Marguerite), qui attend l’arrivée de son premier enfant sans le porter. C’est sa femme Nadia (Monia Chokri) qui lui donnera naissance dans trois mois. Pour que Céline obtienne une reconnaissance officielle et légale auprès de cet enfant, elle doit prouver qu’elle peut être une bonne mère et recueillir des témoignages écrits de ses proches. Elle devra aussi demander un témoignage à sa mère, célèbre pianiste (Noémie Lvovsky) avec qui les relations sont tendues, cette dernière étant happée par ses tournées. Comment peut-elle être acceptée par celle qui n’a été mère qu’à temps partiel ?
Injustice
Si quelques maladresses de situation s’imposent dans cette histoire de femmes, la cinéaste parvient à nous toucher. Elle explore la question de l’injustice vécue par […]