Le premier film français de la compétition internationale ne saurait laisser indemne le spectateur. Ladj Ly (photo), enfant de la cité et témoin de violences policières, avait d’abord réalisé un documentaire, 365 jours à Clichy-Montfermeil, puis un court métrage, déjà sous le titre Les misérables, nommé aux Césars en 2018. La version longue présentée ici s’ouvre sur des images d’une manifestation qui fait écho au mouvement des gilets jaunes.

La référence à Victor Hugo est explicite, tant par le titre que par la citation de l’épilogue, mais il n’y a pas d’évolution ici, pas d’espoir, pas de rédemption. Si l’épilogue pointe la responsabilité de ceux qui ont laissé de telles situations s’installer, le film renvoie dos à dos des […]