Le film fait un peu écho à l’enfance du réalisateur. Il n’essaie pas de faire passer un message mais recourt à une fable familiale pour stimuler une réflexion sur l’éducation, explorer le bien fondé des choix qu’imposent les parents à leurs enfants et poser plusieurs questions éternelles comme: qu’est-ce qu’être un bon parent ou peut-on vivre coupé du monde? A cet effet le réalisateur imagine un road movie utopiste : son complice Viggo Mortensen campe un descendant des hippies et des indiens, un sacré marginal, grand diable au visage mangé de barbe qui niche avec ses six enfants au creux de la forêt américaine et se déplace dans son bus familial. Ce père insolite et transgressif vit une utopie anti consumériste, anticapitaliste et athée qu’il veut, à l’inverse de Rousseau, partager avec ses enfants, à la fois conquis et troublés. De façon très directive ce père gourou veut en faire, par son enseignement physique, intellectuel et artistique, des hommes et des femmes maîtres de leur destin.[…]
Captain Fantastic
Dans les forêts reculées du nord-ouest des États-Unis, loin de la société, Ben consacre sa vie à faire de ses six enfants d’extraordinaires adultes. La découverte du monde extérieur va l’obliger à remettre en cause ses méthodes d’éducation.