Compte-rendu d’Antoinette Richard, paru dans la revue LibreSens n°226 de juillet-août 2016.
Le titre est tiré de l’Épître aux Thessaloniciens, 3,10. L’A., professeur d’exégèse du Nouveau Testament à l’Université catholique de Louvain, raconte comment cette phrase, sortie de son contexte, a cheminé à travers les temps et les lieux, des retraites au désert des premiers ermites jusqu’aux constitutions de l’URSS et de Pol Pot.
Paul s’adressait aux quelques personnes qui, dans la communauté de Thessalonique, disaient que, comme Christ allait revenir demain, il n’était pas besoin de gagner sa vie. Ce « désordre » créait des conflits et l’exhortation de Paul allait vers ces personnes pour qu’elles travaillent dans le calme et vers les autres membres de la communauté pour qu’ils « ne se lassent pas de faire le bien ».
Les ermites ont commencé à faire des paniers pour ne pas devenir fous à ne faire que prier. Puis l’obligation du travail manuel s’est étendue dans les ordres monastiques et la phrase de Paul […]