Entrecoupés de récits de vie en rapport avec le sujet, les divers chapitres suivent globalement ces grandes sources de connaissances et de réflexion. La première partie présente les données bibliques, surtout dans l‘Ancien Testament où la bénédiction de Dieu et la bénédiction rendue à Dieu ont une grande place, souvent en rapport avec l’alliance et les engagements réciproques entre Dieu et nous. Il y est aussi question de la malédiction. Puis la bénédiction par excellence est concentrée sur la personne de Jésus-Christ.

Viennent ensuite des données historiques et d’analyse des pratiques, particulièrement dans les Églises occidentales, avec, entre autre la méfiance des Églises issues de la Réforme vis-à-vis de bénédictions risquant d‘être contaminées par la magie. La pratique actuelle de bénédictions est étudiée de façon assez détaillée et, parmi elles, celles qui ont lieu lors de mariages y compris entre personnes du même sexe, mais aussi en bien d’autres occasions, y compris concernant des objets, selon le « Livre des bénédictions » catholique.

La pratique de la bénédiction de malades, en monde catholique et pentecôtiste est bien analysée, suivie d’une présentation critique de l’usage de la bénédiction en lien avec la théologie de la prospérité ou extravagant comme celle dite de Toronto.

Après ce vaste tour d’horizon, tout en ayant noté que toute bénédiction n’est pas forcément bonne, Élisabeth Parmentier propose une remise en valeur dans les Églises de la Réforme du sens de la bénédiction et de sa pratique, en lien avec l’accompagnement pastoral et communautaire. Elle pourrait être donnée lors des moments heureux ou difficiles de rupture ou d’épreuve, comme signe discret mais ferme de confiance et d’espérance. Elle invite aussi non seulement à demander la bénédiction ou à l’offrir, mais aussi à être une bénédiction des uns pour les autres et pour la création.

De quoi s’informer, de quoi réfléchir, de quoi […]