Une participation à l’histoire de pays comme le Liban, la Syrie, l’Irak, l’Egypte qui ne s’arrête pas aujourd’hui : les chrétiens d’Orient ont besoin qu’on ne les oublie pas.
Les guerres ne détruisent pas seulement les vies et les villes ; elles ravagent les mémoires. Elles effacent les patrimoines, les cultures. Elles redessinent les contours de l’histoire des peuples. Parler de Syrie aujourd’hui, c’est évoquer Daech et ses exactions ; parler de la Palestine, c’est revenir sur l’interminable conflit israélo-palestinien… Que l’on regarde à l’Est de la Méditerranée et les chrétiens semblent être, soit oubliés, soit confinés au rôle de victimes. On finirait par oublier que c’est précisément là que le christianisme est né ; que quittant le berceau de Jérusalem, il a atteint aussitôt la Syrie. C’est sur la route de Damas que Paul fut aveuglé par la révélation de Christ… Le christianisme s’est ainsi diffusé dans tout le Proche-Orient : en Egypte, au Liban, en Jordanie, en Irak.
Cette histoire deux fois millénaire ne fut pas que tragique, loin de là ; les chrétiens ont joué un rôle majeur dans le développement politique, culturel, social et religieux de cette région du monde. C’est précisément ce que veut rappeler l’exposition « Chrétiens d’Orient : deux mille ans d’histoire » organisée à l’Institut du Monde Arabe, à Paris. […]