Christian Bobin, poète de l’intime et du quotidien, s’en est allé là-bas, à l’âge de 71 ans… L’annonce en a été faite par sa maison d’édition Gallimard, ce vendredi 25 novembre. Le faire part de sa famille est paru dans Creusot-infos, journal du Creusot, ville natale, chère à son cœur. Lydie Bobin, son épouse, ainsi que sa famille, ses amis proches et lointains ont la douleur de vous faire part du décès du poète Christian Bobin survenu le 23 novembre 2022 à l’âge de 71 ans »  Né en 1951, dans une famille qui travaille pour les usines Schneider, il ne quittera jamais la région. Il vit longtemps dans un deux pièces, dont la vue lui inspire des méditations que l’on retrouve de livre en livre. Il ira, en 2005, habiter dans une maison à l’orée d’un bois. En compagnie de son épouse, la poétesse Lydie Dattas. Auteur d’une soixantaine d’ouvrages, d’un naturel ermite, il sort de son refuge pour livrer des interviews souvent saisissantes, ou des rencontres rares avec le public. Annoncé comme invité aux rencontres littéraires de Crans-Montana (Suisse), en 2017, alors souffrant, il doit reporter d’une année cet événement.

Une réflexion poétique sur le manque

Après avoir été successivement dans sa jeunesse, bibliothécaire, infirmier psychiatrique, professeur de philosophie, il se consacre à l’écriture sous formes de poèmes et de romans, qu’il laissera progressivement de côté pour livrer une réflexion poétique sur le manque, la beauté du quotidien, la perte de l’aimée (La plus que vive) en 1996. En 1992, après une expérience de catéchèse, il rédige Le Très-Bas, biographie imaginaire consacrée à François d’Assise qui le fait connaitre auprès du grand public. Connu pour ses éclats de rires solaires, son œuvre est traversée par une mélancolie inspirante et une foi au regard […]