L’auteur considère que s’affrontent souvent dans les débats académiques des idées contradictoires sur le rôle du christianisme dans le maintien de l’esclavage et dans son abolition. Il engage donc une recherche qui tient compte des contextes dans le temps et dans l’espace, articule les points de vue des théologiens et des institutions, complexifie la question pour faire place aux dimensions économiques et politiques qui sont intriquées avec les dimensions théologiques et spirituelles.

Dans une première partie « L’esclavage et le Royaume – des premières communautés à la chrétienté – Ier-XVsiècle), on relèvera d’abord sa lecture de Paul qui invite au dépassement des distinctions plus qu’à leur abolition, celle d’Augustin qui justifie la domination des maîtres par celle de la raison, mais aussi celle plutôt exceptionnelle de Grégoire de Nysse qui refuse la possession d’humains par […]