Martin Bourboulon réussit la gageure de nous raconter un évènement historique avec à la fois la rigueur d’un documentaire et l’émotion d’un film de fiction. Cela tient beaucoup à la performance de Roschdy Zem dans le rôle du commandant Mohamed Bida. « On tenait beaucoup, avec Roschdy Zem (Mo), à raconter l’histoire d’un homme qui est un héros par rapport à ce qu’il fait, mais qui cherche avant tout à aider sans briller », insiste le réalisateur. On assiste à ses doutes, à ses hésitations et aux risques qu’il prend, et on voit ses mains qui tremblent.

Autour de Mo gravitent d’autres personnages dont on ne sait s’ils sont fictifs ou réels. Ainsi cette journaliste franco-afghane qui cherche à sauver sa mère ou encore ce commandant afghan essayant de fuir les talibans qui le poursuivent comme traitre. Ces éléments donnent de l’épaisseur au récit de 13 jours et au long cheminement du convoi de cars entre l’ambassade de France et l’aéroport. À l’arrivée […]