C’est une image inhabituelle de la banlieue qui nous est proposée ici, un péri-urbain peu dense et pavillonnaire à l’opposé des cités oppressantes du neuf-trois. Image qui baigne dans l’auto-dérision : » Les Yvelines c’est le monde de Narnia, des forêts, des lacs, des trésors, des princesses…« . Les forêts ce seront des bosquets de friche, les lacs des trous d’eau stagnante, le trésor un caillou aux inscriptions bizarres, et les princesses à l’avenant. Au loin culmine la tour de Romainville, mais l’on se sent loin du Montfermeil des « Misérables ».
Dans ce monde vide, les deux héros ne rencontrent pas foule, et les aventures que leur suggère le caillou découvert se déroulent dans un vaste chantier : infrastructures pour les trains du futur à défaut de ceux d’aujourd’hui, dont les gares ne servent qu’à annoncer les ratages du système de transports […]