Il y a des fans de Dominique Abel et Fiona Gordon mais aussi de nombreux détracteurs de ces deux artistes belges et de leurs ‘pitreries’ sorties tout droit de Charlie Chaplin, Jacques Tati ou plus encore de Pierre Etaix. Appartenant au premier groupe, je me suis régalé des facéties des deux acteurs, de la distanciation, des gestes décalés comme au cirque ou dans les films muets . Les décors aussi sont improbables à commencer par le bar où officient Boris (Abel) et sa femme japonaise, Koyoko, qui se cachent et resurgissent de dessous le bar à chaque fois qu’entre un client. De même le portier, Tim, costaud quasi-muet et occasionnel homme de main, qui est l’un des fidèles des films des deux réalisateurs. Il garde la porte du café dont le nom est l’Etoile filante.
Autre personnage déjanté, l’homme qui veut assassiner Boris pour se venger et dont le bras artificiel avec le révolver tourne dans tous les sens. Malheureusement, le scénario indigent gâte le plaisir du spectateur. On n’adhère pas à l’échange des deux Boris, au personnage de la détective Fiona malgré son imperméable à la Colombo, ni à l’histoire du ménage […]