Sautez sur vos skis de randonnée ou enfilez vos raquettes, et si vous n’en avez pas, louez en, en tout cas, foncez au Groenland rencontrer Coline, et dépêchez-vous, parce qu’elle va mourir dans la neige, cela on l’apprend dès le début, elle, l’exploratrice des deux pôles, bi-polaire aux deux sens du terme qui s’est fait licencier parce qu’elle est franchement invivable, et qui maintenant, sachant qu’il ne reste plus que la mèche à la bougie de sa vie, décide de repasser dans son Jura natal, histoire de revoir ses deux frères et de régler quelques vieux comptes, puis, sans rien dire à personne, de repartir au Groënland, retrouver le village Inuit qui l’a adoptée, et là elle poursuivra sa quête du Qivitoq, le yeti invisible qui accompagne les hommes jusqu’à la mort.
C’est un film inclassable qui évolue toujours dans la proximité du trop mais sans jamais passer la frontière. C’est loufoque, mais jamais trop. C’est excessif, mais jamais trop. C’est poétique, mais jamais trop. C’est touchant, mais… C’est même bouleversant par moments mais… En tout cas, à la fin du film, quand s’arrêtent les deux traîneaux à chiens qui conduisent Coline pour son dernier voyage, quand elle en descend et s’avance toute seule dans la blancheur immaculée de l’espace polaire, tandis […]
