Elle avait ce magnétisme unique, mélange de grâce méditerranéenne et de force intérieure, qui lui permettait d’incarner des héroïnes à la fois lumineuses et indomptables. Née à Tunis, révélée en Italie, Cardinale a marqué l’histoire du cinéma par ses rôles dans Le Guépard de Luchino Visconti, Il était une fois dans l’Ouest de Sergio Leone, Huit et demi de Federico Fellini ou encore Rocco et ses frères de Visconti.
Elle a traversé les genres, du mélodrame à l’épopée, du western au cinéma d’auteur, toujours avec la même intensité.
Elle fut aussi une femme engagée ne cessant de défendre la condition des femmes, leur liberté, leur dignité. Elle a prêté sa voix et son image à des causes essentielles, en particulier auprès de l’Unesco et pour la défense des droits humains. Elle a su demeurer fidèle à une vision plus large de son métier : faire du cinéma un lieu d’humanité et de conscience.
Il est beau aussi de rappeler qu’au cœur des personnages qu’elle a incarnés, souvent pris entre désir et devoir, entre tradition et émancipation, transparaît une quête de vérité. Elle nous laisse une œuvre qui interroge encore sur ce qui fait la beauté et la fragilité de la vie humaine.
Son départ nous attriste, mais son héritage demeure. Claudia Cardinale restera l’image d’une femme libre, rayonnante, témoin de la force intérieure que donne une vie habitée par des convictions profondes.