Tout le monde parle de ça sur les réseaux sociaux. “Ça”, c’est l’enquête sur les influenceurs, diffusé dimanche 11 septembre sur France 2 par le magazine Complément d’enquête et désormais disponible en replay. Et son nom donne le ton : Arnaques, fric et politique : le vrai business des influenceurs. Comme l’indique le HuffPost, l’émission a d’ailleurs battu des records. 

Deux jours plus tard, le journaliste de Complément d’enquête Tristan Waleckx a publié sur Twitter : “Allez-y mollo avec le replay, le serveur va exploser !”. Et de préciser : “372 000 visionnages en 24 heures sur la plateforme france.tv pour notre Complément d’enquêtes, ce n’était tout simplement jamais arrivé dans l’histoire de France Télévisions, tous programmes confondus.” Le sujet intéresse beaucoup. Notamment les ados, qui suivent sur leur smartphone ces dizaines d’influenceurs ou influenceuses. Souvent, ces derniers sont issus de la télé-réalité. Surtout, ils sont suivis par des millions d’abonnés sur les différents réseaux sociaux (Instagram, TikTok, Snapchat, YouTube). 

Contrats juteux

Nina, une influenceuse installée à Dubaï et suivie par 1,4 million d’abonnés, raconte gagner entre 1500 et 300 euros par vidéo TikTok en dansant pour faire de la pub d’un maillot de bain, par exemple. Les marques n’hésitent donc pas à mettre le prix pour que ces influenceurs et influenceuses deviennent leurs ambassadeurs et ambassadrices 2.0. Alex, le copain de Nina, lui aussi influenceur, confie au micro de Complément d’enquête : “Quand t’as un business qui marche, t’es content de travailler car tout ce que tu fais, ça vient pour toi, et tu ne donnes rien aux autres”. Il ajoute : “(Payer) zéro impôt joue (sur le) fait qu’on est venus ici (à Dubaï).” Parfois, le couple précise qu’il peut faire trois placements de produits par jour. 

Cette enquête, qui en complète d’autres révélées dans la presse écrite cette année, donne à comprendre cet étrange business, où des contrats juteux sont négociés entre marques et agences d’influenceurs. Ce numéro de Complément d’enquête décrypte également les pratiques douteuses de ces influenceurs qui profitent de leur audience pour promouvoir des sites vendant des produits contrefaits.