Compte-rendu de Michel Leplay, paru dans la revue LibreSens n°226 de juillet-août 2016.

« Comédie française », pas la compagnie célèbre, mais notre manière d’être, à Paris surtout, quand tout est à la fois et tragique et risible. Mais avec la candeur des commencements dans le monde du spectacle qui est plutôt le théâtre de la parole : « Ça a commencé comme ça ».

On s’apercevra bientôt que ce Luchini est moins un beau-parleur ou un bien-disant talentueux qu’un interprète créateur des textes qu’il va dire. Il le confesse à la fin de son autobiographie : « La poésie, c’est une rumination, c’est une exigence dix fois plus difficile qu’un texte de théâtre. La poésie demande une vulnérabilité, une capacité d’être fécondé. Elle m’accompagne : avec elle, j’essaye d’avancer dans le mystère du verbe et de la création… »

L’acteur – soit le poète qui fait advenir la parole – cite longuement ses sources et ses amours, les auteurs prestigieux de la langue et de la comédie française, Les femmes savantes de Molière, Le bateau ivre de Rimbaud, et la magnifique […]