Pourquoi se sent-on si souvent coupable de telle pensée ou émotion, de tomber malade, de ne rien faire ou même d’aller bien? Pour expliquer un malheur ou un échec, voire pour l’accepter, nous nous disons que c’est parce que nous avons fait quelque chose de mal. «Si j’avais agi autrement, cela ne se serait pas passé ainsi.» Le mécanisme est si ancré que la toute-puissante culpabilité arrive à prendre la place du Dieu Unique. Pour l’auteure, c’est un dysfonctionnement qui menace à tout moment de s’interposer entre l’humain et le «Tout-Autre».
Dans une lecture vivante et originale d’un récit de guérison dans l’évangile de Luc, Lytta Basset montre que ce n’est pas du côté de Dieu qu’il faut chercher l’accusation, contrairement au réflexe religieux longtemps entretenu par les Églises […]