Socrate et Jésus sont tous deux des agitateurs de consciences.

Socrate enseigne le non-savoir comme condition de l’étonnement philosophique. Il représente le sage ayant atteint, par son dépouillement, la paix intérieure tant recherchée par nos contemporains. Il déstabilise son interlocuteur pour mieux lui faire assumer sa condition humaine.

Jésus, quant à lui, ne propose pas un chemin de sagesse où la paix intérieure est offerte en échange d’une désaffection des tourments de l’existence. Il indique plutôt un chemin d’espérance malgré les échecs, une voie de salut en dépit des découragements, et un parcours de réconciliation au mépris des ressentiments. Avec lui, ce qui semblait marqué du sceau irrémédiable de l’impossible se transforme en possibilité d’être.

On serait tenté de voir une analogie entre l’intériorité socratique et la démarche propre à la foi. Mais Jésus n’était pas un sage. Il y a de l’absurde et du déraisonnable dans le message du Crucifié. Rémy Hebding nous entraîne à la rencontre de ces deux éveilleurs de vie. Si proches et pourtant si différents.

Rémy Hebding est journaliste et essayiste, ancien rédacteur en chef de l’hebdomadaire protestant Réforme. Il est l’auteur de nombreux ouvrages consacrés à la rencontre de la pensée contemporaine avec l’héritage du protestantisme dontL’autre n’est pas moi…tant mieux !

Commander le livre sur le site des Editions Empreinte Temps Présent