Le plein air lui sert de lieu de travail. Du matin au soir, il arpente les marges de l’actualité courante, déambule dans les rues à la rencontre des gens, sillonne les quartiers à bicyclette. Aux communicants qui rêvent de faire la pluie et le beau temps, il préfère les ciels gris et les aubes incertaines. Son journal a fait de lui un localier, après l’avoir employé pendant longtemps comme chroniqueur culturel. On le cherche, il est au Palais de Justice, à écouter la vraie vie en procès. On le cherche toujours, il est en conversation avec un sans-abri ; puis au bord du fleuve, en train de confesser le plaisir des baigneurs en eau vive, adeptes comme lui de la nage à contrecourant. On le cherche encore, il est dans une maison de retraite, à fêter l’anniversaire d’une centenaire.

Jusqu’à l’heure du bouclage, il couvre les embardées de la nature, les chutes d’arbres et les caves inondées, les gestes qui sauvent et les mauvaises nouvelles. Le malheur des gens est au bout de la rue.

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