Demain est plus un film de militants que de cinéastes mais il a le grand mérite de s’écarter des propos catastrophistes et vains pour proposer des solutions et redonner de l’espoir. Il comporte cinq chapitres articulés logiquement : depuis l’alimentation jusqu’à l’éducation, en passant par l’énergie, l’économie et la démocratie. Les écologistes interviewés sont tous d’accord sur le fait qu’il faudra finir par se passer du pétrole, autour duquel est organisé le désordre mondial actuel. A Détroit (USA), des habitants abandonnés dans les ruines de l’ancienne capitale de l’automobile ont réinventé la production agricole locale et créé des jardins communautaires après que tous les commerces aient disparu. Au Bec Hellouin, près de Rouen, des agriculteurs inventifs parviennent à des rendements très intéressants en associant, par exemple, pieds de tomates, vigne et basilic. Le Britannique Rob Hopkins a lancé en 2006 le mouvement Villes en transition à Totnes (sud de l’Angleterre) pour sensibiliser les habitants au problème du pic pétrolier et organiser, sur place, un basculement dans une autre ère énergétique et économique. […]
Demain
César du meilleur documentaire en 2016, les réalisateurs du film ont entrepris de recenser les solutions mises en œuvre ici et là pour tenter d'éviter les crises écologiques, économiques et sociales et ainsi contrer les prédictions d' effondrement généralisé des écosystèmes et la fin de conditions de vie stables sur Terre,