En mai, avec ces nombreux ponts, j’ai expérimenté la meilleur des détentes : lire une succession de bons livres dans le train quand on partait ou dans le métro quand il fallait aller travailler et que le temps était gris.
Lire un bon bouquin est une source d’évasion inégalée, le meilleur remède à la routine de nos vies et au découragement que nous procure l’actualité.
Pour moi, la littérature apporte du romanesque : elle sublime le réel. Mais parfois le réel supplante la littérature et j’en ai fait l’expérience amère avec la lecture de La dernière allumette.
Je suis avec attention la ligne éditoriale des éditions Charleston. C’est l’éditeur de la série Les sept sœurs qui domine la littérature en France actuellement et surtout je lis chaque nouveau roman de Marie Vareille chaque année.
La dernière allumette de Marie Vareille, éditions Charleston, 19 euros
Je savais en terminant Désenchantées que le prochain livre de Marie Vareille parlerait de violences conjugales. Les conséquences désastreuses qu’elles ont sur les enfants d’une famille sont totalement occultées par les médias et les pouvoirs publics.
La lecture de ce livre m’a révoltée, j’étais en colère car je voulais me détendre avec une jolie histoire enrichissante et constructive, avec de beaux sentiments qui nous portent. Mais c’est peut-être ça aussi le rôle de la littérature : nous faire sortir de nos gonds, nous secouer quand une situation est révoltante.
C’est un excellent roman qui analyse la position de victime quand on se prend des coups dans sa famille. Les entretiens avec le psychothérapeute sont très profonds. A défaut de me plaire, je pense que ce livre aidera de nombreuses personnes victimes de violences intra-familiales à ouvrir les yeux et reprendre le gouvernement de leurs vies.
J’ai eu la chance de rencontrer Marie Vareille lors du dîner des libraires Kube 2023 et j’aime énormément sa simplicité et son accessibilité pour échanger sur ses livres.
Pour qu’elle revienne, Cynthia Kafka, éditions Charleston, 19 euros
J’ai très envie de lire Pour qu’elle revienne car je ne connait pas encore la plume de Cynthia Kafka mais cette thématique : la quête d’une mère qui s’est volatilisée dans la nature il y a une quinzaine d’années me tente beaucoup.
Les romans d’Elin Hilderbrand : Un dernier été et Un été à Nantucket, Les escales, 23 euros
Même si les intrigues se ressemblent, j’aime beaucoup les romans de cette auteure que j’ai découvert grâce au magazine Elle. J’aime énormément les romans américains qui se déroulent sur la côte Est car ils vendent du rêve.
C’est une bonne détente de lire le quotidien de familles fortunées dont les véritables enjeux seront de savoir si le homard sera assez cuit à leur restaurant de plage favori et s’ils retrouveront leurs amis chaque été.
Je caricature mais j’aime la finesse psychologique avec laquelle Elin Hilderbrand décrit sa galerie de personnages. Je lirai surement Hôtel Nantucket au bord de la piscine cet été en Bulgarie… […]