T. Römer, pour la Bible juive, et J. Chabbi, pour le Coran, exposent l’apport des textes fondateurs compte tenu de l’histoire de leurs rédactions ainsi que de leurs contextes historique et géographique, paramètres déterminants pour la compréhension de leurs monothéismes. — Il faut noter que les origines des récits fondateurs des deux religions n’ont aucune confirmation historique ou archéologique. Pour Israël, la première confirmation archéologique connue se trouve sur une stèle datant de la seconde moitié du IXᵉ siècle avant J. C., qui mentionne la victoire de Mesha, roi de Moab (à l’est de la Mer morte) sur Omri, roi d’Israël (Royaume du Nord). Il n’existe actuellement aucune preuve de l’historicité des récits bibliques depuis Abraham jusqu’après la division en deux royaumes de la dynastie de David. Il en va de même dans le Coran pour l’historicité de la vie du Prophète et de sa succession immédiate.

L’étude de la Bible juive doit tenir compte de ce que la plupart de ses textes sont d’auteurs multiples et anonymes. Il convient aussi de situer chacun dans le contexte de son époque […]