L’histoire de Benjamin Orenstein est incroyable. Grâce au documentaire inédit de Maud Guillaumin et Charlotte Jarrix, diffusé lundi 27 janvier à 20h30 sur LCP, elle ne sera pas oubliée. Le survivant de la Shoah a connu Janiszow, Goscieradow, Budzyn, Ostrowiec, Auschwitz-Birkenau, Fürstengrube et Dora-Mittelbau. Sept camps de concentration et d’extermination dont il est sorti vivant. Revenu de l’antichambre de l’enfer, il décide de témoigner à la suite du procès de Klaus Barbie à Lyon en 1987 et face à la montée du négationnisme. Il s’engage alors avec détermination pour la transmission de la mémoire de la Shoah, en France, mais aussi en accompagnant des voyages d’étude sur le site du camp d’Auschwitz-Birkenau, où il a eu la force de retourner.

Avant ce déclic, pendant des dizaines d’années, Benjamin Orenstein ne parvenait pas à évoquer les atrocités subies pendant la guerre. Et ce, malgré les nombreuses questions de ses enfants. Né en Pologne en 1926, le rescapé a vu toute sa famille décimée par les nazis. Auteur du récit autobiographique Ces mots pour sépulture, il accordera en 2020 – à l’aube de ses 94 ans – un long entretien à Charlotte Jarrix. La vie de Benjamin Orenstein bascule quand, à 14 ans, il accepte d’aller dans un camp de travail à la place de son père alors âgé de 60 ans. Le premier des sept camps qu’il va endurer. Le début du […]