La réalisatrice Claudia Marschal a choisi pour titre La déposition mettant ainsi l’accent sur la partie centrale de son travail : Emmanuel avait eu le courage de témoigner malgré ses peurs encore vives. Mais de plus, avec sa double interprétation, ce titre a accompagné un soulagement chez Emmanuel quand il l’a appris : il s’était senti soulagé de ‘déposer’ le fardeau qu’il portait sur ses épaules depuis tant d’années.

Ce film est un outil efficace pour ouvrir la possibilité de parole chez les jeunes traumatisés par des prédateurs, prêtres ou non, quels qu’ils soient. Le problème qui se pose aux enfants lorsqu’il s’agit d’un membre du clergé est encore plus grave parce que la confiance des parents envers le prêtre est totale, ils refusent donc de croire les tout jeunes. Le père d’Emmanuel n’avait donc pas le moindre soupçon, sa mère était morte, et seule sa cousine, la future réalisatrice du documentaire, l’avait écouté avec empathie. 

Bien plus tard après les faits, une lettre d’Hubert adressée à Emmanuel relate une rencontre avec le père de celui-ci… qui en serait sorti ‘pacifié’. Ce […]