Latiniste hors-pair, poète, traducteur, il fut l’un des grands imprimeurs lyonnais du XVIe siècle. Étudiant révolté poursuivi par l’Inquisition, puis père de famille et chef d’entreprise proche des ouvriers, réfractaire à toute doctrine, ce libre penseur avant la lettre s’impose parmi les esprits éclairés de son temps. Il fut ami de Rabelais et de Marot, protégé par François Ier et Marguerite de Navarre, mais périt sur le bûcher, accusé de mettre en doute l’immortalité de l’âme. Sa fin révèle le revers de la Renaissance et l’intolérance du pouvoir à la veille des guerres de religion.
Christine de Coninck, dans son second livre sur Étienne Dolet, nous entraîne sur les pas de cet oublié de l’Histoire. Un itinéraire mouvementé, riche en péripéties, d’Orléans à Lyon, en passant par Paris, Toulouse et l’Italie… Cette biographie, largement illustrée et documentée, prend tout son sens aujourd’hui, comme symbole de la résistance contre les intégrismes et le fanatisme.
Sortie le 27 décembre.