Quoi de mieux que la gratuité pour lutter contre l’exclusion liée au manque d’argent ? Consacré à l’économie, le musée Citéco présentera l’exposition “L’abbé Pierre, Faire la guerre à la misère” à partir du vendredi 12 mai. Elle retrace en photos et en citations la vie d’une des personnalités les plus appréciées des Français. C’est pourtant la première fois, dans l’Hexagone, qu’une exposition est consacrée au Résistant devenu un symbole de la lutte contre la pauvreté et les injustices. Né à Lyon le 5 août 1912, Henri Grouès sera élu député en 1945. Dès 1947, il s’installe avec sa secrétaire personnelle, Lucie Coutaz, à Neuilly-Plaisance. Il travaille à l’étage et accueille des personnes dans le besoin au rez-de-chaussée. Le lieu est baptisé Emmaüs et deviendra la première communauté, avec le début de la chine, l’activité économique de récupération à l’origine des Chiffonniers d’Emmaüs.
À l’automne 1951, l’abbé Pierre n’est plus député et le salaire de Lucie Coutaz est l’unique ressource. Alors, l’abbé mendie. Auguste Le Gall, un compagnon, a alors une idée : “Quand j’étais dans la mouise, je faisais les poubelles et ça rapporte”, disait-il, rapporte un communiqué de Citéco. La première communauté Emmaüs se lance alors dans […]