Ce qui ressort tout de suite de cette exposition du Forum des sciences de Villeneuve-d’Ascq (Nord), c’est qu’en Léonard de Vinci, l’artiste, l’architecte, l’ingénieur, le géologue et le botaniste participent tous d’un même souffle. Autodidacte, l’observation et l’expérience sont ses règles d’or. Dans cette première époque de la Renaissance (Vinci meurt en 1519 à 67 ans), la nature est sortie de la nuit, elle a cessé d’être considérée comme une force néfaste et dangereuse. Elle est redevenue don de Dieu. En elle s’inscrit sa perfection cachée. L’explorer est donc un devoir de croyant autant que de savant. Le réel, pour Vinci, même dans ses dissections de cadavres (l’exposition nous invite à assister à la mise en scène de l’une d’elles), est un immense élan vers l’idéal.
Sur le plan scientifique, c’est surtout en anatomie qu’il accomplit des prouesses, innovant par l’étendue de ses découvertes, ainsi celle des quatre cavités […]