En 1914, on les remarque encore peu. Certaines sont religieuses, d’autres professionnelles, souvent issues de milieux populaires. À partir de 1915, le nombre des urgences, qui va grandissant et empirant, exige des renforts. On assiste alors à l’arrivée massive de bénévoles laïques (on atteindra le chiffre de 68 000) entrant dans les différentes branches de la Croix-Rouge. Leur formation sommaire évolue vite sur le terrain. Les infirmières font les pansements, les injections et prélèvements, mais sont totalement subordonnées aux médecins superviseurs. Par contre, leur rôle socio-humanitaire est immense. Il met au jour une évidence qu’on n’oubliera plus (et qui s’est rappelée à nous lors de la dernière pandémie), celle que le domaine médical n’est pas seulement scientifique, mais humain.
Car l’aspect médical du travail des infirmières pendant la Grande Guerre n’est qu’une parcelle d’un ensemble beaucoup plus […]