Expositions, concerts, théâtre, éducation, tourisme, actions caritatives… « Ouvrir nos églises devient une urgence », a plaidé le sénateur Pierre Ouzoulias, auteur d’un rapport sur l’avenir du patrimoine religieux, qui participait à un colloque sur le sujet organisé par l’institut Pèlerin du patrimoine, vendredi 2 juin au Sénat.

Selon Édouard de Lamaze, président de l’Observatoire du patrimoine religieux (OPR), chaque année, faute de moyens et d’initiatives locales, « plus répandues en milieu rural qu’en ville, une dizaine d’édifices religieux sont “désacralisés” », c’est-à-dire vendus et transformés par le secteur privé en hôtel ou autre bâtiment à usage commercial. Une pratique très répandue dans les pays anglo-saxons et du nord de l’Europe, mais qui « reste marginale » en France.

Faire vivre les édifices religieux

Au-delà des fonds nécessaires à l’entretien et à la restauration des églises, chapelles, mais aussi couvents, synagogues ou temples protestants en activité, c’est aux « collectivités locales, diocèses, paroisses et acteurs locaux de les faire vivre en concertation avec la population », a estimé M. Ouzoulias, assumant une « décentralisation de facto, irrémédiable ». Pour ce faire […]