Jim Jarmusch, le réalisateur de Coffee and cigarettes, palme d’or du court métrage en 1993, et de Broken Flowers, Grand Prix à Cannes en 2005, s’attaque ici au genre « comédie d’horreur », caricaturant des éléments des films de zombies, souvent au 2degré – comme quand le jeune policier répète inlassablement que ça va mal se terminer, chose qu’il sait parce qu’il a lu le script. Et comme souvent, la caricature dénonce un fait néfaste. L’idée que les défunts ne disparaissent pas mais vivent quelque part sous une autre forme fait partie des croyances les plus anciennes de l’humanité. Elle est ici au service d’une fable écologique. Les morts sont dérangés dans leur mort par l’activité insensée des vivants qui, par la « fracturation des pôles » ont déplacé l’axe de rotation de la terre, conséquence néfaste vigoureusement démentie par les autorités – l’allusion politique est évidente. D’ailleurs dans une interview, Jim Jarmusch affirme que la mélancolie fait partie des sentiments profondément humains dont seuls sont dépourvus des sociopathes – comme Donald Trump.

21 en compétition officielle

C’est parmi les 21 films de la compétition officielle, dont ce film fait partie, que le jury œcuménique devra choisir son ou ses lauréat(s). Le jury […]