S’inscrivant dans la lignée de Taxi Driver (1976, Martin Scorsese), Taxi Blues (1990, Pavel Lounguine), Collateral (Michael Mann, 2004), Taxi Téhéran (2015, Jafar Panahi) et d’autres, Daddio nous offre un huis clos à deux personnages, un chauffeur âgé (Sean Penn, rayonnant de charme et de maturité) et sa cliente (délicieuse Dakota Johnson), une jolie blonde. Au fur et à mesure de la course qui les rapproche de Manhattan, les deux sympathisent. Et tandis que le téléphone portable maintient avec des sms le lien avec le monde extérieur, le dialogue, d’abord banal et décousu, se fait plus construit et plus profond.

La jeune femme qui semblait si sûre d’elle et indépendante laisse apparaître des failles que décèle son interlocuteur, devenu perspicace après vingt ans de métier. Lui-même confesse ses regrets, sa solitude. Ils sont à des moments différents de leur vie, lui regarde plutôt vers son passé et elle essaie d’entrevoir son avenir. Peu à peu, cette conversation nocturne va porter sur ce qui compte vraiment, sur les réussites et les