Miguel Gomes s’inspire d’un court récit qu’il a trouvé dans un livre de Somerset Maugham, The Gentleman in the Parlour, paru en 1930. L’histoire se passe en 1918. Edward attend à Rangoon sa fiancée Molly qu’il n’a pas vue depuis 7 ans et qui débarque d’Angleterre pour l’épouser. Au dernier moment, il panique, lui écrit une vague lettre d’excuses et prend le premier bateau pour Singapour. Mais l’intrépide Molly ne se laisse pas abandonner ainsi et le poursuit à Singapour que Edward aura déjà quittée pour Bangkok. Et ainsi de suite, l’une quelques jours après l’autre, ils visiteront Bangkok, Saigon, Shangaï, avec même un détour par le Japon pour Andrew.
On s’attend à une superproduction historique reconstituant, au bouton de guêtre près, ce monde colonial disparu, mais ce n’est pas du tout le projet esthétique de Miguel Gomes. Ce Grand Tour, réminiscence du voyage touristique que faisaient en Asie les riches Occidentaux de […]