Les souvenirs sont au centre de ce film qui raconte l’attirance de deux personnes abîmées par la vie. Sylvia, une ancienne alcoolique, mène une vie rythmée, structurée par sa fille de 13 ans, son travail avec des handicapés et ses soirées chez les Alcooliques Anonymes. Saul est atteint de démence précoce et perd la mémoire. Il vit sous la garde de son frère et de sa nièce.
Tous deux vont apprendre à se connaître, à s’écouter puis à s’aimer alors que l’environnement n’y est pas favorable. Michel Franco, le réalisateur, va nous amener à comprendre le drame de ces deux êtres. Par petits morceaux, comme un puzzle, il nous entraîne dans la vie de Sylvia et de Saul.
Sylvia souffre d’un événement passé qu’elle ne peut oublier alors que Saul souffre d’un mal qui voit disparaître petit à petit tous ses souvenirs. Ce qui fait une des forces du film est le jeu touchant de Jessica Chastain et Peter Sarsgaard.
L’harmonie de ces deux êtres est rendu par la douceur, l’empathie et la sensibilité de Saul et la solitude et la fragilité de Sylvia. Grâce à Saul qui n’a plus de lien avec le passé, Sylvia va être capable de se libérer de son passé et de se redécouvrir elle-même. Le spectateur ne peut pas rester indifférent à la délicatesse […]