Ce thriller psychologique et musical se déroule essentiellement dans une salle de concert et ses annexes, le réalisateur ayant réussi la prouesse de filmer à la fois un immense concert, auquel assistent des milliers de jeunes fans en délire et son film lui-même.
Dans la première partie, on est plongé dans les arcanes du star système avec Riley et sa génération qui s’égosillent et se déhanchent sur les tubes de Lady Raven, composés pour l’occasion et que les spectateurs-comédiens connaissent déjà par cœur. La star est jouée par la propre fille du réalisateur. L ’atmosphère électrique avec les bracelets lumineux et la mer de téléphones portables branchés sur les flashes lui ont été inspirés par un concert de Taylor Swift. S’y ajoutent caméras de surveillance et écrans géants, ce qui créé un climat insécure, vaguement angoissant.
Au côté de Riley, Cooper, incarné par le massif et séduisant Josh Harnett (Oppenheime, Christopher Nolan, 2023 et la série Black Mirror), est un père attentif qui semble curieusement sur ses gardes ; on le verra constamment redoubler d’astuces pour éloigner le danger. Le récit se concentre dans une deuxième partie sur la double personnalité du ‘boucher’ et sa famille, tandis que se multiplient coups de théâtre et situations rocambolesques.
Les mouvements de caméra sont fluides et éloquents, avec des touches d’humour comme ce plan sur le chignon grisonnant d’une redoutable experte du FBI en criminologie. Les couleurs sombres dominent […]