Leur lecture revient à quitter les voies du divertissement pour emprunter des sentiers
d’arête, à mi-chemin entre ciel et abîme.
Ces aphorismes sont écrits avec les «mots qui viennent de l’Autre en moi»: s’ils sont des fulgurances, c’est qu’ils traversent un homme capable d’attraper au vol des paroles vibrantes et vivantes et de nous les tendre. Une fois sous nos yeux, à l’arrêt, nous reconnaissons que nous avions été traversés par ces mêmes vérités subtiles, parfois subversives. Mais sans l’art du philosophe et poète, elles nous auraient échappé.
À l’écart de toute mode, l’œuvre entière de Georges Haldas, dont on récolte ici les fulgurances, témoigne que l’unique patrie, porteuse de vie […]