Connu dans le monde entier comme le pionnier de l’action humanitaire, Henry Dunant (1828 – 1910) a pourtant consacré à peine cinq ans à la Croix-Rouge, entre la formulation de son idée dans Un souvenir de Solférino et son exclusion du Comité international en 1867. Le reste de sa vie ressemble à un vrai roman balzacien : homme d’affaires ambitieux, coqueluche des cours européennes, le promoteur de la Convention de Genève fait une faillite retentissante qui le plonge du jour au lendemain dans la misère et le ressentiment.

Terré à Paris pendant la Commune, tenaillé par la faim en Angleterre, parcourant l’Europe au service d’une dame fortunée avant de se reclure en Suisse orientale, le fugitif de Genève s’acharnera, pendant trente ans, à regagner la paternité de son œuvre. Jusqu’à la conquête méthodiquement orchestrée du premier Prix Nobel de la paix, obtenu en 1901 comme une ultime revanche.

Commander l’ouvrage sur le site des Éditions Labor et Fides