Dans sa préface, l’universitaire P.-Y. Kirschleger relève combien cette histoire de la Mission Timothée participe des travaux nécessaires à une meilleure connaissance des traits de la nouvelle France protestante. Il souligne aussi l’intérêt d’un travail qui lie les archives et les entretiens avec une contextualisation des évènements et des convictions. Si l’auteur de cette histoire est un membre de la Mission Timothée, le préfacier considère qu’il produit ici un travail d’historien « approfondi, nuancé et très fortement documenté ».
La Mission Timothée naît officiellement en 1972, mais elle est précédée de toute une histoire qui constitue la première partie de l’ouvrage intitulée : Le « milieu Krémer » (1922-1972).
Émile Krémer est un prédicateur d’origine mennonite qui développe une critique piétiste et rigoriste des communautés mennonites et porte un message dont la particularité est d’appuyer sur le « péché des ancêtres » qui expliquerait des blocages spirituels. Il développe des relations en Suisse, notamment dans des rencontres à la maison du « Sonnehalde » dans l’Oberland bernois, mais intervient aussi dans ces Conventions de réveil en Cévennes. L’auteur en vient donc à décrire la situation des EREI (Églises Réformées Évangéliques Indépendante […]