Le massacre de Srebrenica est considéré comme le dernier génocide sur le continent européen. Il a eu lieu il y a 30 ans, en juillet 1995. Depuis, les deux camps construisent des mémoires opposées de l’histoire, les nationalistes serbes niant les faits alors que les Bosniaques organisent des cérémonies de commémoration. Le déni évite une mise en cause délicate en termes d’honneur et de responsabilité financière. Mais sans reconnaissance de l’événement, le travail de mémoire est difficile.
Les violentes persécutions des anabaptistes d’il y a plusieurs siècles ne sont pas comparables à un génocide mais étaient organisées par les autorités. Pour nous, héritiers du mouvement anabaptiste, le travail de mémoire est grandement facilité par le fait que les Églises protestantes et catholique, ainsi que les […]