Issu d’une famille de la petite noblesse, Théodore de Bèze est une personnalité en vue dans le Paris littéraire de son époque. En quête de spiritualité, il part pour Genève où il devient le collaborateur infatigable de Jean Calvin et son successeur. Son départ de France incite le Parlement de Paris, en 1950, à le condamner à la confiscation de la totalité de ses biens et à être “brûlé par figure à la place Maubert”, rappelle Mon Calendrier protestant, paru aux éditions Olivétan. Quatorze ans plus tard, Charles IX lève sa condamnation à mort et la confiscation de ses biens. 

Personnage parmi les plus importants du courant réformé, Théodore de Bèze défend sans relâche la doctrine calviniste, la discipline de l’Église et son organisation presbytérienne-synodale. Il laisse une œuvre historique et littéraire importante, souligne le Musée protestant. Toute son action a pour objectif de renforcer le courant réformé devant les assauts du catholicisme romain et la concurrence du luthéranisme germanique. 

Ardent défenseur de la Réforme

Né à Vézelay en 1519, Théodore de Bèze est élevé dès l’âge de huit ans par un tuteur, Melchior Volmar. Le luthérien qui lui enseigne le grec, le latin et l’hébreu. Il continue sa formation à Bourges, où il apprend le droit. Avec Volmar, il devient un lecteur assidu de la Bible, il est très marqué par […]