Souvent décrit comme l’un des documents les plus importants de l’Histoire de France, l’édit de Nantes est exposé au musée de l’Armée, à Paris. Avec l’exposition intitulée La Haine des clans, celui-ci revient, jusqu’au 30 juillet, sur l’histoire des guerres de religion. Au nombre de huit, elles ont profondément marqué la seconde moitié du XVIe siècle, allant jusqu’à provoquer une profonde remise en cause du pouvoir royal.
À l’origine d’une succession d’affrontements entre les protestants et les catholiques, de répressions, de scandales et de massacres, les guerres de religion atteignent leur paroxysme dans l’épisode sanglant de la Saint-Barthélemy, dont la France a commémoré les 250 ans, en 2022. Le musée de l’Armée revient sur les ressorts, les enjeux, les temps forts, mais aussi sur les protagonistes de ces guerres de religion entre chrétiens. Le parcours retrace ainsi les troubles et présente également les armures de tous les grands acteurs de l’époque. Parmi eux, des membres de la ligue, “ultra”-catholique, menée par les de Guise, au clan protestant conduit par les Condé, en passant par le parti plus modéré des Montmorency.
Rivalités aristocratiques et politiques
Durant ces décennies meurtrières, les rivalités aristocratiques et politiques se mêlent aux conflits religieux. Les visiteurs découvriront aussi des portraits, des documents d’archives et des ouvrages anciens, grâce auxquels ils revivront les destins et les cheminements individuels des grands courtisans, chefs de guerre et chefs de parti, qui ont tour à tour soutenu ou combattu le pouvoir monarchique. L’exposition compte également un pan international, puisque les guerres de religion ont eu un écho en Pologne, aux Pays-Bas et dans les éphémères colonies du Nouveau Monde.
Jusqu’au dimanche 30 juillet, au musée de l’Armée à Paris. Tarif plein : 15 € ; réduit : 12 € ; gratuit pour les – de 18 ans ; 18-25 ans : 5 € (expo temporaire uniquement). Guide numérique 5 €. Pour plus d’informations, cliquez ici.