Le refus des statues comme objets de culte est une des caractéristiques de la Réforme. Cela explique la vague populaire d’iconoclasme comme protestation contre l’idolâtrie qui secoue l’Europe au XVIe siècle. Cette interdiction ne porte que sur la statuaire, perçue comme étant objet de dévotion dangereux pour les croyants. La peinture, la gravure ne sont pas concernées. Une des conséquences de cette règle a été la crainte que les Réformateurs eux-mêmes puissent être l’objet d’un culte après leur mort. Si bien qu’il n’y a pas de statue de Huss, de Luther, de Calvin, de Knox… avant le milieu du XIXe siècle. On considère alors que la statuaire est un puissant moyen de mémoire, une façon de témoigner auprès du grand nombre de l’importance des grands hommes. 

Le fameux Mur des Réformateurs à Genève, inauguré en 1917, qui présente […]