Signes annonciateurs
L’amiral avait consacré sa vie au service de la royauté. Il s’était battu à Saint-Quentin (1557) contre l’envahisseur espagnol. Fait prisonnier, il lit la Bible que son frère lui a envoyée. Celle-ci va le conduire à une conversion pro-fonde. À son retour, il participe au culte protestant et use de son influence à la cour pour obtenir la liberté aux protestants de célébrer leur culte. Une guerre civile commence. Une faction veut en effet interdire le développement du protestantisme qui touche alors 10 % de la population française.
En août 1572, Coligny se trouve à Paris avec la noblesse protestante pour le mariage d’Henri de Navarre, le futur Henri IV.
Coligny est d’abord blessé lors d’une première tentative d’assassinat par les Guise, commanditée par l’Espagne. L’assassinat de tous les chefs protestants est alors décidé.
24 août 1572, à l’aube
Dans une capitale officiellement en paix, l’amiral est sauvagement tué dans son logis après s’être confié « en Jésus-Christ, son Dieu et Sauveur ». De nombreux protestants sont ensuite massacrés, surpris de nuit, « tués comme des brebis à l’abattoir » comme l’a écrit Théodore de Bèze.
Les rescapés sont rares : parmi eux […]