L’Ariégeois Gabriel Fauré mourut voici cent ans, à l’âge de 79 ans. Célèbre comme précurseur d’un renouveau national connu sous le nom de « musique française », il dut pourtant travailler dur avant de vivre de ses œuvres. Organiste à l’église Saint-Sulpice, puis à La Madeleine, traversant bien des vicissitudes sentimentales, Fauré ne dut son salut qu’à l’entremise de la comtesse Greffulhe – un des modèles de la proustienne duchesse de Guermantes. Osons le dire ainsi, Fauré sut pratiquer la rupture esthétique avec son professeur, Camille Saint-Saëns (compositeur que la fougue et le goût de l’éclat pouvaient conduire sur les chemins du conformisme), trouver le moyen de faire entendre des harmonies nouvelles, une tonalité plus intimiste et des mélodies tendres.
Le cher Gabriel subit, de nos […]