Outre les directeurs, les textes sont signés par Samir Arbache, Xavier Boniface, David EL Kenz, Geneviève Gobillot, Jan Goes, Pierre-Olivier Léchot, Didier Poton de Xaintrailles, et Stefano Simiz. Plus qu’une réflexion sur les similitudes ou différences entre ces deux mondes religieux ou socio-culturels, les auteurs s’attachent à présenter tel ou tel aspect fondamental de chacun d’entre eux. Il s’agit plus de contribuer à ouvrir un débat que de proposer des conclusions ou même des pistes pour un dialogue.
Les interventions sont regroupées autour de trois pôles principaux: – Voir, comprendre et nommer Dieu. Ou quel discours sur Dieu ? – Mourir pour Dieu: le martyre. Ou que signifie être témoin de Dieu ? – La religion à l’épreuve de la cité. Ou quelle présence au monde ?
D’abord, chez les protestants, toute parole sur Dieu repose sur la référence à l’Écriture (la Bible). Mais il importe de préciser la nature de son autorité pour l’ensemble de la communauté croyante. La première contribution expose la position du réformateur Martin Luther, pour qui la Bible n’a de sens que comme l’annonce du messie, Jésus-Christ, incarnation de la Parole divine, ou le témoignage qui lui est rendu (premier, et nouveau testaments), dans une lecture communautaire ou ecclésiale. En outre, son intelligence implique la nécessaire illumination du Saint Esprit. Les protestants, connus comme les gens du libre examen, ne sont pas propriétaires de l’Écriture – Chez les musulmans, la distance entre Dieu et ses créatures est […]