Avec son identité particulière d’arabe chrétien ayant un passeport israélien, Elia Suleiman s’inscrit dans la tradition du film burlesque et absurde, celle de Buster Keaton aux États-Unis, celle de Pierre Etaix et Jacques Tati en France. A l’exemple des films de ses prédécesseurs, il est le personnage principal de son film. Ayant décidé de fuir sa patrie d’origine, où chaque jour ses citronniers sont pillés par son voisin, Elia se retrouve, avec son canotier et sa face impavide, d’abord à Paris, puis […]