Compte-rendu de Françoise Gougne, paru dans la revue LibreSens n°227 de septembre-octobre 2016.
Il a en particulier créé le concept de résilience. Et il sait de quoi il parle : en effet, tout jeune enfant, il a échappé à la Gestapo alors que ses parents disparaissaient dans les camps de la mort.
Dans cet ouvrage, il se livre avec pudeur, et il explique qu’il s’est construit en appui sur les héros de son enfance, Rémi de « Sans famille », David Copperfield, Oliver Twist ou Tarzan.
Pourquoi les héros sont-ils si importants dans l’éducation d’un enfant ? Parce qu’ils vivent dans un monde de récits merveilleux et terrifiants. Et quand ils parlent des « merveilleux malheurs » dont ils ont triomphé, nos héros nous montrent le chemin. L’A. interpelle notre histoire à travers la sienne car, à y regarder de près, la vie est un champ de bataille, nul n’y échappe. « Pas d’existence sans épreuves, pas d’affection sans abandon, pas de lien sans déchirure, pas de société sans solitude ».
Le héros n’est ni un surhomme, ni une idole ou une divinité, il est plutôt une icône qui, par ses qualités sensibles peut renvoyer à un idéal.
Mais qu’en est-il des héros à l’âge adulte ? Là, le récit de l’A. prend un ton plus grave. Car si l’enfant a besoin de héros pour se construire, l’adulte en a besoin pour […]