M doit ce texte admirablement construit à sa grand-mère, la célèbre romancière franco-égyptienne Andrée Chedid. Chanson emblématique de l’artiste, Je dis Aime est une sorte d’hymne humaniste: « Je le sème sur ma planète. La haine je la jette. Je dis aime, aime, aime. »
Chaque strophe oppose le commandement de l’amour à un enjeu majeur de la vie. Dans la première strophe, c’est l’identité personnelle et l’insatisfaction qui trouvent leur remède dans l’amour : « J’ai les méninges nomades, j’ai le miroir maussade. » Dans la deuxième, les racines franco-égyptiennes de la famille Chedid servent à évoquer la question des origines ethniques : « Paris au fil du cœur, du Nil dans mes veines ». La dernière strophe élargit le champ d’action de l’amour à notre espace-temps: « Pour le dehors, le dedans. Pour l’après pour l’avant ». Pour chacune de ces questions, la réponse retentit : « Je dis Aime. »
Impossible de ne pas […]