En 1838, une loi ordonne la fondation d’asiles dans chaque département pour « les fous » comme on les appelait jadis, lesquels, jusque-là, n’avaient que leurs familles pour s’occuper d’eux. Cette loi n’est qu’imparfaitement appliquée et, de toute façon, très insuffisante. Elle n’avait pas d’autre ambition que de sortir de la rue les mendiants, les débiles dangereux pour l’ordre public, nullement le souci de secourir les malades. D’autre part, il fallait répondre à la croissance des besoins, en ce siècle où l’industrialisation multiplie les demandeurs de soins, les familles des ouvriers pouvant moins que les paysans prendre en charge ces personnes.

C’est tout à la fin du siècle, en 1892, qu’un jeune médecin, Auguste Marie, est nommé par le Gouvernement pour diriger un établissement où, pour la première fois, […]