Cet ouvrage a pour objectif d’examiner l’évolution d’une Église chrétienne, protestante réformée en terre d’Afrique et la manière dont elle a géré ses relations avec les populations locales dans un contexte colonial. Il s’agit d’analyser les relations parfois amicales, mais aussi souvent tendues entre peuples autochtones d’Afrique du Sud, les Bantous (Xhosas, groupe ethnique de Nelson Mandela, Zoulous, Ndebeles, Tswanas, Basothos, etc.) et les migrants européens. Essentiellement Néerlandais, mais aussi dans une moindre mesure Allemands et Français, ces Européens ont formé la base des colons boers (plus tard appelés Afrikaners) auxquels sont venus se joindre les Britanniques, pour le meilleur et pour le pire.
Dans ce volume, une attention particulière est portée aux protestants français, les huguenots, qui, une fois en sécurité dans les Provinces-Unies après la Révocation de l’Édit de Nantes en 1685, se sont vu proposer de s’installer dans la colonie du Cap où plusieurs centaines d’entre eux ont effectivement fait souche en 1688. Les Boers-Afrikaners, fervents calvinistes, ont ensuite développé leur civilisation en Afrique du Sud en s’appuyant sur l’un des piliers de l’Afrikanerdom, leur nationalisme identitaire, à savoir l’Eglise réformée néerlandaise en Afrique du Sud.
Cet ouvrage examine comment des chrétiens ont évolué loin de l’Europe dans un contexte de relations raciales souvent délétères, et de quelle manière certains d’entre eux (principalement des réformés, mais également dans une moindre mesure issus des autres confessions) en sont venus, in fine, à soutenir un système inique comme celui de l’apartheid alors que d’autres (membres des mêmes Églises) s’y sont opposés. C’est ce combat idéologique fratricide et ses origines dans le contexte plus général de l’histoire de l’Afrique du Sud qui est au cœur de cet ouvrage.
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