“Dieu a manifesté sa colère contre un prince déterminé à s’opposer au triomphe inéluctable de la “vraie religion”
C’est ainsi que les réformés les plus fervents ont interprétés la mort du roi Henri II, comme un signe divin, scellant leur inéluctable ascension dans le Royaume de France. La voie était ouverte, Dieu leur frayait le chemin et ils pouvaient enfin espérer sortir de l’ombre, s’ériger en religion forte et autonome. Une fièvre réformée s’étendait ainsi sur le royaume, gagnant les plus hautes sphères jusqu’au prince de sang Louis de Condé ou l’amiral de Coligny.
Un climat onirique s’installe donc au cœur des consciences de ces nouveaux convertis au protestantisme. Leur conception de la bonne nouvelle de l’Évangile accessible à tous transfigure leurs anciennes angoisses eschatologiques. Le Dieu froid et lointain vient prendre place au creux du cœur, illuminant de la lumière de sa parole l’horizon, jusqu’alors sombre et terne […]