Le titre du livre exprime la situation de l’Ukraine, frontière mouvante entre l’Est et l’Ouest, entre les monothéismes, entre les confessions chrétiennes, son « sort crucifié ». L’auteur veut en décrire l’histoire tourmentée pour guérir les mémoires contradictoires de l’Europe.

Il situe la coupure au IXe siècle entre l’Occident et l’empire byzantin avec la naissance de l’empire carolingien, et la course à l’évangélisation des Slaves entre Rome et Constantinople. Coupure précédée de débats théologiques et de divergences sur la primauté de Rome et la conception de l’universalité de l’Église.

Il rappelle le rôle de « l’inexpiable croisade » des Francs, qui ravagent Constantinople en 1204, dans la mémoire des orthodoxes. Il décrit les tentatives de réunion de la chrétienté (et leurs échecs), mais aussi la concurrence dans la ruée vers l’Est, la création du patriarcat de Moscou […]